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La chronique Know Your Classics est de retour pour sa deuxième saison ! Aujourd’hui, pour reprendre en beauté, nous allons parler d’un pilier de DC Comics et son label Vertigo avec Hellblazer. Connaissez-vous ?
Hellblazer : de quoi parle-t-on ?
Les comics Hellblazer sont une série publiée par DC Comics pendant de nombreuses années. Débutant sa publication en 1988, la série de comics a été publiée jusqu’en 2013, totalisant pas moins de 300 numéros en 25 ans d’existence. Publiée sous le label Vertigo de DC à partir de 1993 et de son 63e numéro, Hellblazer a progressivement été rééditée sous forme de 26 tomes brochés entre 2011 et 2022. La série a aussi bénéficié d’un tome omnibus collectant l’intégralité du run de Garth Ennis en 2020 tandis que les premiers numéros viennent tout juste d’avoir droit à leur propre omnibus en ce mois d’octobre 2024, un premier tome qui sera suivi d’un second par la suite.
En version française, ce sont les éditions Thot qui sont les premières à publier le comics en 2002, publiant 3 tomes jusqu’en 2005 pour coïncider avec les sorties US de l’époque. Panini Comics ont ensuite obtenu les droits de la licence DC et ont continué la publication proche de la sortie américaine, sortant un total de 13 tomes entre 2007 et 2011, soit jusqu’au rachat de la licence DC par le nouvel éditeur Urban Comics. Ce dernier éditeur, l’actuel, a pour l’instant publié 14 tomes de Hellblazer, reprenant la série depuis le début à partir de 2012, année de publication du tome 1 en VF. Les tomes VF d’Urban Comics sont à peu près 50 % plus volumineux que les tomes en version originale. Seuls les numéros 1 à 215 de la série originelle ont pour l’instant été publiés par Urban Comics dans ces 14 tomes.
Hellblazer suit les aventures du sorcier John Constantine, apparu pour la première fois quelques temps avant le début de sa série dans les pages de Swamp Thing. Constantine, anti-héros par excellence, est un détective de cas occultes et magiques, pratiquant de magies de diverses origines et régulièrement dépeint comme un homme indigne de confiance. Alors qu‘un numéro de notre chronique Comics Out a déjà été consacré à John Constantine, concentrons-nous aujourd’hui sur le comics Hellblazer en tant que tel.
A travers 25 années d’histoires, la série Hellblazer regorge d’histoires sombres et occultes, ayant développé son personnage principal au fur et à mesure, ayant un impact sur le genre et obtenant plusieurs adaptations.
Les créateurs derrière Hellblazer
La série Hellblazer a vu bon nombre de créateurs passer sur la série, ce qui est assez naturel au vu de la longévité de celle-ci. Si le personnage de John Constantine est créé par Alan Moore et Stephen Bissette dans les pages de Swamp Thing, le comics Hellblazer fut créé par Jamie Delano et John Ridgway.
Ce dernier est essentiellement connu pour être l’artiste qui a débuté Hellblazer, même s’il a aussi dessiné d’autres comics comme Judge Dredd et surtout bon nombre de comics Doctor Who. John Ridgway n’a dessiné que les 9 premiers numéros de la série, qui a connu bon nombre de dessinateurs, parmi lesquels Sean Phillips, Steve Dillon, Marcelo Frusin ou encore Giuseppe Camuncoli.
Côté scénario, Jamie Delano, qui a écrit les 40 premiers numéros (sauf 3) de la série et aura donné le ton, avait débuté l’écriture de comics quatre ans plus tôt pour le magazine britannique 2000 AD avant d’être engagé par DC Comics. Chez DC, Delano écrira aussi la mini-série World Without End et aura son propre run sur la série Vertigo Animal Man. Delano est loin d’être le seul auteur à avoir travaillé sur Hellblazer : plusieurs ont d’ailleurs eu de très longs runs qui auront marqué leurs carrières et l’histoire de la série.
Parmi ces auteurs, on peut notamment citer Garth Ennis, présent quasi sans interruption du #41 au #83 et dont le run est souvent cité comme l’une de ses oeuvres les plus populaires, parfois même devant ses créations à succès que sont Preacher et The Boys ; Paul Jenkins, qui a écrit les numéros 89 à 128 mais aussi des séries chez Marvel comme Spectacular Spider-Man et Inhumans ; Brian Azzarello, auteur des numéros 146 à 174, aussi connu pour ses créations 100 Bullets et Moonshine ou d’autres titres DC comme Wonder Woman et Batman: Damned ; Mike Carey, qui a écrit plus de 40 numéros de la série (#175-215) mais est aussi le co-créateur des comics Lucifer alors qu’il a beaucoup travaillé chez Marvel sur la série X-Men ; ou encore Peter Milligan, qui a terminé la série (#251-300), a aussi beaucoup travaillé sur les X-Men et avait, avant Hellblazer, créé et écrit pendant longtemps la série DC Shade, The Changing Man.
Quel impact a eu Hellblazer ?
Avec 25 années d’existence pour sa série originelle, il est évident que Hellblazer a eu un impact sur l’industrie du comics, à commencer par un impact sur la franchise qu’elle a générée. Tout d’abord, il est intéressant de noter que le personnage principal de John Constantine eut tant de succès que celui-ci a quasiment toujours eu une série solo de comics à la conclusion de Hellblazer en 2013. Ainsi, à l’époque, le but d’annuler Hellblazer était avant tout d’inclure le sorcier au sein du plus large DC Universe pour l’initiative The New 52, obtenant à la place la série Constantine de 2013 à 2015, suivie de Constantine: Hellblazer de 2015 à 2016, The Hellblazer de 2016 à 2018 et, la dernière en date, John Constantine: Hellblazer, publiée de 2020 à 2021 sous le nouveau DC Black Label, héritier du label Vertigo.
Parlons justement du label Vertigo, label créé en 1993 certainement grâce au succès que connaissait Hellblazer à l’époque. De manière plus globale, la série était l’un des comics (à l’instar d’Animal Man, abordé la saison dernière dans Know Your Classics) à générer beaucoup de ventes et de lecteurs alors que celles-ci étaient destinées à un public averti – autrement dit un public plus âgé, voire adulte. Hellblazer fut ainsi l’un des six titres originaux du label Vertigo en 1993 et a été le seul titre à avoir été actif du début à la fin du label, soit pendant 20 ans. Pendant toute cette durée, Hellblazer aura été le comics de Vertigo générant le plus de ventes, tant en numéros individuels qu’en trade paperbacks (les tomes collectant plusieurs numéros).
Si le succès commercial de Hellblazer fut indéniable et est l’un de ces exemples peu communs où la série fut annulée pour une décision autre que des ventes insuffisantes, son quart de siècle d’histoires aura aussi eu un impact sur l’industrie du comics dans sa globalité. Le genre d’histoires de détective occulte aura en effet été popularisé par Hellblazer, ouvrant plus tard la porte à la Justice League Dark chez DC mais aussi à des comics chez d’autres éditeurs, parmi lesquels Witchblade et Hellboy pour ne citer qu’eux.
Cet impact a même dépassé le simple cadre des comics, popularisant le genre à l’écran. En plus des nombreuses apparitions de John Constantine dans diverses adaptations parmi lesquelles le film Constantine de 2005, la série Constantine de 2013 ou le film animé Justice League Dark: Apokolips War, le genre en lui-même s’est popularisé avec un me montée progressive des productions cinématographiques et télévisuelles, comme les séries Supernatural, Penny Dreadful, The Originals, Angel et True Detective. Certaines iront même jusqu’à rendre hommage au personnage de Constantine, comme le style vestimentaire arboré par l’ange Castiel dans la série Supernatural.
Hellblazer aura donc été bien plus qu’un comics de passage dans le paysage des comic books. Avec des ventes décentes et des histoires provocantes abordant en filigrane des thèmes comme le nihilisme, le fanatisme religieux, le racisme ou l’homosexualité parmi bien d’autres, Hellblazer aura permis de propulser un genre comme l’un des incontournables actuellement, tant en comics que dans le secteur audiovisuel. La définition même d’un grand classique.
Vous avez raté les derniers numéros de Know Your Classics ? Pas de panique ! Retrouvez-les ci-dessous :
- The Question
- Miracleman
- Gotham by Gaslight
- Guardians of the Galaxy par Jim Valentino
- Animal Mân
- Batman: Son of the Demon
Chaque mois, nous produisons aussi six autres chroniques variées : Old But Gold, qui présente des comics primés aux Eisner et Harvey Awards (le dernier numéro : Signal to Noise) ; Comics Out, qui présente des comics LGBTQ+ (le mois dernier : The Prince and the Dressmaker) ; Power Girls, qui se centre sur les personnages féminins des comics (le dernier numéro : Jean Grey) ; The Dark Side, qui présente les vilains des comics (le dernier numéro : Joker) ; Agent Double, qui présente des acteurs/actrices ayant joué au moins deux rôles de comics (le dernier numéro : Nicolas Cage) ; et le Top 5, qui présente un sujet différent chaque mois, comme le TOP 5 des acteurs qui ont incarné le Joker pour le dernier numéro en date.
Et si vous aimez notre contenu original, ne manquez pas nos séries d’articles UDC Original comme Les Armures d’Iron Man dans le MCU, la série qui compte déjà deux saisons PubliStory, et la toute nouvelle Into the Writer-Verse.
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