La nouvelle édition à avoir dans sa bibliothèque !
Urban Comics sortent ce mois-ci des éditions de luxe de trois de leurs comics DC ! S’il y en a un à ajouter sa bibliothèque, sans aucune doute, c’est l’iconique Watchmen d’Alan Moore et Dave Gibbons !
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Après quelques mois de pause, Comics Out est enfin de retour pour sa saison 5 ! Pour cette nouvelle saison, on se devait de commencer par un gros titre et nous allons parler aujourd’hui de Y: The Last Man. Avant toute chose, de quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce que Y: The Last Man ?
Y: The Last Man est une série de comics qui fut publiée entre 2002 et 2008 sous le défunt label Vertigo de DC Comics. En presque six ans de publication, la série a totalisé 60 numéros, qui furent progressivement collectés sous la forme de 10 tomes brochés entre 2003 et 2008. La série a aussi connu bon nombre de rééditions, à commencer par 5 tomes reliés regroupant chacun deux des anciens tomes brochés, publiés entre 2006 et 2011, suivis de 3 tomes DC Absolute, des éditions plus grandes avec format de luxe publiés entre 2015 et 2017. Plus récemment, la série est rééditée sous le DC Black Label de DC sous la forme d’un tome omnibus regroupant toute la série, paru en 2019, et en 2 tomes compendium, regroupant chacun la moitié de la série et publiés en 2020 et 2022.
En VF, le comics est publié sous le titre Y, le dernier homme et fut publié pour la première fois peu de temps après sa sortie américaine, avec les 2 premiers tomes publiés chez Semic. Panini Comics ont ensuite repris la publication en 2006 pour compléter la série au fur et à mesure avec les 8 autres tomes, correspondant aux tomes brochés originaux. Une fois la série terminée, c’est depuis Urban Comics qui réédite la série, avec 5 tomes correspondant aux tomes reliés publiés entre 2012 et 2014. La série est aussi actuellement rééditée en format de poche sous la collection Urban Nomad.
Y: The Last Man est une création de Brian K. Vaughan et Pia Guerra. Brian K. Vaughan est un auteur de comics et l’un des plus primés de sa génération. En plus de Y: The Last Man, il connaissait le succès en parallèle avec la série Wildstorm Ex Machina et le comics Marvel Runaways avant de s’imposer comme l’un des meilleurs auteurs du milieu avec ses comics Paper Girls et Saga. De son côté, Pia Guerra est une artiste canadienne qui a aussi travaillé sur des comics Doctor Who mais dont Y: The Last Man reste son oeuvre majeure dans l’industrie du comics.
Le comics a été récompensé de l’Eisner Award de la meilleure suite de série en 2008 et a été nominée pour le meilleur comics en 2006 et 2007 aux GLAAD Media Awards, récompensant les meilleures oeuvres avec une représentation LGBTQ+, d’où sa présence dans Comics Out. Y: The Last Man a aussi été adapté en série télévisée, diffusée en 2021 sur FX on Hulu mais annulée après une seule saison.
Y: The Last Man, l’histoire où tous les hommes ont disparu
L’histoire de Y: The Last Man débute un 17 juillet 2002, jour où tous les êtres vivants dotés d’un chromosome Y – autrement dit les mâles – meurent soudainement, entrainant le monde dans un chaos sans nom, menant à une instabilité politique et une anxiété ambiante à la suite de ces morts mystérieuses. Tous les hommes ont donc disparus, tous sauf Yorick Brown et son singe capucin Ampersand.
Rapidement, plusieurs organisations, gouvernements et groupes criminels apprennent l’existence de Yorick, qui se retrouve poursuivi par ceux-ci. Sa mère, qui s’avère être membre de la Chambre des Représentants américaine, engage l’Agent 355 pour le protéger dans son aventure à la quête d’une solution. Au fil de ses aventures, Yorick fait la rencontre du Dr Allison Mann, une experte en génétique qui se penche sur la question, et de Natalya Zamyatin, une soldat russe qui décide de les aider, tandis que Yorick est aussi aidé par sa soeur Hero Brown, qui a rejoint le groupe extrémiste des Daughters of the Amazons après l’apocalypse.
Au fil de l’histoire, plusieurs explications sont données pour expliquer la disparition soudaine des hommes qui ne seront au final que des tentatives d’explication, la véritable raison n’étant jamais explicitée. La raison la plus corroborée serait une attaque militaire d’Israël sur la Chine qui aurait mal tourné : l’attaque aurait eu vocation à contaminer la population chinoise pour les empêcher de pouvoir mettre au monde des garçons mais l’agent chimique a mal tourné et s’est répandu dans l’air, tuant les hommes de tout âge à travers le monde entier.
Sans spoiler la fin pour autant, Yorick restera un point central de la solution trouvée par Allison Mann dans le but de préserver l’humanité, qui courait sinon inévitablement à sa perte sans aucune capacité de se reproduire. Poursuivi à travers le monde, Yorick voyagera en Australie, au Japon ou encore en France durant la durée du récit, toujours en compagnie de l’Agent 355, dont il se rapprochera au fur et à mesure.
Y: The Last Man est-il une bonne représentation LGBTQ+ ?
Comme vous l’aurez compris en filigrane de la présentation de l’histoire ci-dessus, Y: The Last Man n’est pas une histoire LGBTQ+ au sens strict, comme le sont par exemple Heartstopper, The Magic Fish ou Memetic abordés la saison dernière. Toutefois, l’histoire de Y: The Last Man inclut plusieurs éléments LGBTQ+ mais ceux-ci sont ancrés dans le monde dépeint sans pour autant être mis en avant de manière forcée. C’est peut-être cet aspect qui a vu Y: The Last Man être nominée pour deux GLAAD Media Awards et c’est pour nous certainement la raison qui fait de ce comics une bonne représentation LGBTQ+.
En effet, dans un monde idéal, nous voudrions que la représentation LGBTQ+ soit tout bonnement quelque chose de naturel, dénuée des préjugés d’autrui et de la discrimination qui l’entoure. Tout comme toute représentation ethnique ou religieuse, la représentation LGBTQ+ est quelque chose qui fait partie du monde et devrait être mise en avant de la même manière que les autres sans devoir l’associer à une lutte constante pour une représentation équitable. Y: The Last Man dépeint ce monde qui, bien que dans une situation post-apocalyptique, insère des éléments LGBTQ+ comme des éléments normaux de la vie, ce qui était loin de dépeindre notre monde au moment de sa publication.
Dans un monde où les hommes ont disparu, il est intéressant d’observer le phénomènes sociaux qui en découlent. Ainsi, des clichés entourent les Daughters of the Amazons, un groupe féministe extrémiste qui élimine toute représentation masculine dans le monde. Celles-ci sont en effet, à tort, considérées comme un groupe de lesbiennes dans l’histoire alors que le groupe inclut aussi des hétérosexuelles. Ainsi, l’histoire aborde en filigrane la question de comment les relations des femmes évolueraient en l’absence du genre masculin, coupant court aux potentielles théories que certaines femmes deviendraient homosexuelles.
Au-delà des relations homosexuelles entre femmes abordées ça et là dont notamment via le personnage d’Allison Mann, Y: The Last Man aborde aussi légèrement l’identité de genre et les hommes transgenre. La théorie de cette catastrophe voulant que seuls les individus avec un chromosome Y sont morts, certains hommes subsistent mais tout simplement car les femmes ayant fait une transition de genre pour devenir des hommes portent malgré tout toujours le double-chromosome X. Les transgenres sont alors victimes de crimes de haines du groupe des Daughters of the Amazon, sous prétexte d’éliminer toute présence masculine sur terre.
Y: The Last Man compte donc une représentation LGBTQ+ dans le monde qui y est dépeint et présente cette communauté de manière réaliste. Celle-ci vient avec ses qualités, sa normalité mais aussi avec les nouveaux problèmes qui émergent à la suite de la catastrophe qui lance l’histoire tout en omettant la négativité qui entourerait la communauté dans le monde actuel. Si Y: The Last Man n’est pas une histoire LGBTQ+ au sens strict, celle-ci reste malgré tout un bel exemple d’inclusion avec une représentation légitime car, au final, Y: The Last Man se centre bien moins sur le dernier homme que sur tout ce qui l’entoure.
avez manqué les derniers numéros de Comics Out ? Retrouvez-les ci-dessous :
- The Prince and the Dressmaker
- DC Bombshells
- Strangers in Paradise
- Laura Dean Keeps Breaking Up with Me
- Outsiders
- World of Wakanda
Chaque mois, nous produisons aussi six autres chroniques variées : Old But Gold, qui présente des comics primés aux Eisner et Harvey Awards (dernier numéro : Signal to Noise) ; Know Your Classics, qui présente des comics qui ont marqué l’industrie du comic book (dernier numéro : Hellblazer) ; Power Girls, qui se centre sur les personnages féminins des comics (le dernier numéro : Rogue) ; The Dark Side, qui présente les vilains des comics (le dernier numéro : Joker) ; Agent Double, qui présente des acteurs/actrices ayant joué au moins deux rôles de comics (le dernier numéro : Nicolas Cage) ; et le Top 5, qui présente un sujet différent chaque mois, comme le TOP 5 des hôtes de Venom le mois dernier.
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