L'Univers des Comics

Tout sur les adaptations de comics au cinéma et à la télévision !

THE DARK SIDE: Mongul

Le vilain du mois

Voici venir un nouveau super-vilain dans notre chronique The Dark Side ! Peut-être moins connu du grand public et pourtant présent et menaçant depuis plusieurs années, Mongul est bien ancré dans le paysage de l’univers DC. Mais le connaissez-vous ?


Qui est Mongul ?


Mongul est un super-vilain de DC Comics créé en 1980 par Len Wein et Jim Starlin, apparaissant pour la première fois dans le DC Comics Presents #27. Dès le départ et à plusieurs reprises durant son existence, Mongul a été dépeint comme l’un des vilains de Superman mais fut aussi un adversaire régulier de Green Lantern, voire même de la Justice League.

Envie d’en apprendre plus sur Invisible Woman ?

invisible Woman Power Girls

=> Lire POWER GIRLS: Invisible Woman <=

Le personnage fut d’ailleurs conçu pour être un adversaire de taille pour l’homme d’acier, bénéficiant de force, résistance, endurance, agilité et vitesse surhumaines, de rayons laser pouvant être projetés par ses yeux, mais aussi de pouvoirs moins similaires à ceux de Superman, tels de la projection d’énergie et la téléportation.

De fait, Mongul est un extra-terrestre qui, lors de sa première apparition, est un seigneur de guerre exilé de son peuple après une révolution. Il décide alors de s’emparer d’une clé pour activer la planète artificielle Warworld et affronte ainsi Superman, Supergirl et Martian Manhunter lors de cette première aventure.

Quelques années plus tard, après les évènements de la min-série qui reboota tout l’univers DC, Crisis on Infinite Earths, Mongul est réintroduit comme l’empereur de Warworld, un empire spatial que Mongul divertit à l’aide de combats à la manière des gladiateurs. Cette version du personnage affrontera la Justice League et sera notamment le responsable derrière la destruction de Coast City et ainsi indirectement de la transformation de Green Lantern (Hal Jordan) en Parallax.

Mongul, de par son origine cosmique, a eu pas mal de liens avec le Green Lantern Corps et le Sinestro Corps, devenant un ennemi des deux corps intergalactiques. ll fut même un temps le porteur d’un anneau jaune de la peur, essayant de détrôner Sinestro de sa propre armée.

Depuis 2011 et le reboot des New 52, Mongul a été réintroduit comme un empereur interstellaire à la tête du vaisseau Warworld. Apparaissant dans des séries telles que Sinestro et Trinity, il se retrouve à nouveau opposé au Sinestro Corps et à la Justice League.

En plus de 40 ans d’existence, Mongul a eu plusieurs adaptations, bien que jamais en live-action. Il est ainsi apparu dans plusieurs séries animées telles que Justice League Unlimited, Batman: The Brave and the Bold et Young Justice, mais il fut aussi plus récemment le vilain du film du Tomorrowverse Justice League: Warworld.


Pourquoi Mongul est-il un vilain ?


Comme beaucoup de vilains, mais ici avec un adjectif qui qualifie extrêmement bien celui-ci, Mongul est quelqu’un d’égocentrique. Mongul cherche constamment à dominer l’univers, à être à la tête d’un empire. Ses raisons derrière cette soif de pouvoir restent mystérieuses, n’ayant jamais vraiment été explicitées au-delà du fait qu’il souhaite être le maitre de l’univers. Si on devait écouter Mongul, tout le monde devrait simplement être sous son joug et le problème est qu’il ne fait rien pour être aimé par son peuple, ce qui le rend d’autant plus détestable.

Un bel exemple de cela se trouve dans le comics Showcase ’95, dans lequel Mongul arrive à s’échapper de la prison sur la lune en tuant tout le monde sur place, y compris les prisonniers. Son vaisseau très mal en point, il est téléporte sur une planète où il est sauvé par ses habitants. En retour… Mongul décidera de s’emparer de la planète mais finira seul, car les habitants préfèrent encore mourir du virus présent sur la planète que de vivre sous sa tyrannie.

Il s’agit aussi de quelqu’un de particulièrement sadique. Régulièrement, il utilise une plante contre ses ennemis qui se nomme la Black Mercy. Il s’agit d’une plante qui s’accroche à ses ennemis et les place dans un coma artificiel en les faisant vivre leur plus beau rêve, rendant ainsi la situation difficile à quitter pour la victime qui, si elle arrive à échapper à la Black Mercy, aura volontairement abandonné son rêve le plus cher. Un autre exemple de l’aspect sadique du personnage est son besoin de conquérir constamment, comme l’époque où il obtint un anneau jaune de pouvoir. Plutôt que de se ranger au sein des Sinestro Corps, il décide plutôt de les contrôler et tuer chaque membre qui refuse de se soumettre, récupérant leur bague au passage. Il ira même jusqu’à bouger le quartier général de ce qu’il aura renommé les Mongul Corps sur la planète Korugar, planète natale de Sinestro, pendant chacun des habitants dans les rues lors de son arrivée.

Dès sa première version, Mongul est vraiment quelqu’un de méprisable tant sa méchanceté peut paraitre gratuite. Mongul avait besoin d’une clé pour activer Warworld, clé qui était gardée par Martian Manhunter. Plutôt que de la récupérer lui-même, il kidnappera trois amis de Superman (dont Lois Lane) pour forcer Superman à récupérer la clé auprès de son ami. Plus tard après sa défaite, voulant prendre sa revanche sur Superman, il l’attaquera le jour de l’anniversaire de l’homme d’acier en utilisant pour la première fois la Black Mercy, et manquant pendant ce temps-là de tuer Wonder Woman, dont il se moquait ouvertement en rigolant de l’idée que les hommes et femmes pouvaient être égaux.


En quoi Mongul n’est-il peut-être pas un vilain ?


Il y a de ces super-vilains qu’il est difficile de défendre et Mongul en est l’exemple parfait. Il ne semble pas être quelqu’un qui se remet facilement en question, ce qui explique aussi le peu d’évolution dans le personnage en 40 ans d’existence.

Si nous devions trouver une qualité à Mongul, c’est sans doute sa résilience. Même si l’objectif qui l’anime est évidemment contestable, il s’agit de quelqu’un qui a toujours gardé son but en tête, s’est échappé de prisons à de nombreuses reprises pour atteindre cet objectif, sans jamais l’atteindre. A chaque fois, il se relevait et ne perdait pas espoir, redoublait d’efforts et d’inventivité pour… dominer le monde. Certes, comme dit plus haut, l’objectif reste contestable.

Si nous devions éprouver de l’empathie pour Mongul – ce qui, à ce stade, devient très compliqué – nous soulignerions que Mongul est quelqu’un qui se retrouve toujours seul. Ne pas aimer travailler en équipe n’aide pas, il est vrai, mais il s’agit de quelqu’un qui est constamment rejeté, par son peuple ou par ses pairs. Peut-être que si lui-même montrait davantage d’empathie et d’intérêt pour son peuple celui-ci ne le rejetterait pas.

A vrai dire, il y a bien un moment où Mongul n’a pas dû être seul car – croyez-le ou non – Mongul a eu deux enfants (Mongul et Mongal – difficile d’être plus original) et je vous laisse imaginer dans quelle circonstances ils sont du les avoir car ceci n’a jamais été expliqué. Si on y réfléchit, à vrai dire, il est difficile de penser que Mongul ait trouvé l’amour pour engendrer des enfants, d’autant plus quand celui-ci fut visiblement absent de leur vie et quand on voit comment ils ont tourné (Mongul a tout de même tué Mongal).

Nous l’avions dit, il est difficile de défendre Mongul car, à chaque fois que nous trouverions un point positif, il y a un aspect négatif gros comme une maison qui vient l’écraser. Mongul est de ce genre d’individualités qu’il serait presque inconcevable de défendre au final, un peu à l’instar de dictateurs comme Francisco Franco et Adolf Hitler : difficile en effet de défendre un personnage inspiré par Gengis Khan, auteur lui-même de millions de morts. Désolé, Mongul, tu es le premier vilain à ne pas trouver la rédemption dans The Dark Side.


Vous avez manqué les derniers numéros de The Dark Side ? Voici les derniers numéros en date :

Chaque mois, nous produisons aussi six autres chroniques : Power Girls, qui se centre sur des personnages féminins des comics (le mois dernier : Silk); Comics Out qui met en avant des comics LGBT (le mois dernier: Death: The Time of Your Life) ; Old But Gold, qui présente des comics primés aux Eisner et Harvey Awards (premier numéro : Kings in Disguise) ; Know Your Classics, qui présente des comics qui ont marqué l’industrie du comics (premier numéro : Spider-Man par Todd McFarlane) ; Agent Double, qui présente des acteurs et actrices ayant joué au moins deux rôles de comics (le mois dernier : Samuel L. Jackson) ; et le Top 5 qui présente divers sujets sous format de top, comme le TOP 5 des vilains de Spider-Man le mois dernier.

Et si vous aimez notre contenu original, ne manquez pas nos séries originales comme PubliStory, Les Armures d’Iron Man dans le MCU ou notre toute nouvelle série Into the Writer-Verse.

Publicités

Avez-vous lu nos récentes chroniques ?

=> Lire COMICS OUT: Laura Dean Keeps Breaking Up with Me <=