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POWER GIRLS: Talia al Ghul

La puissance au féminin

La chronique 100 % girl power de L’Univers des Comics revient pour un nouveau numéro en ce mois de juin ! Visant à mettre en avant des femmes fortes, nous ne pouvions qu’un jour vous parler de Talia al Ghul, et festoyez car ce jour est arrivé ! Si on vous dit qu’il s’agit peut-être de la power girl par excellence, vous nous croyez ? Laissez-nous vous expliquer !


Qui est Talia al Ghul ?


Le personnage de Talia al Ghul est apparu pour la première fois dans les pages du Detective Comics #411 en mai 1971, alors créé par l’auteur Dennis O’Neill et l’artiste Bob Brown. Le personnage entretient plusieurs liens avec la mythologie de Batman et est directement introduite comme la fille du super-vilain Ra’s al Ghul, l’un des plus redoutables ennemis du Chevalier noir. 

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Talia, de son côté, est plutôt caractérisée comme une anti-héroïne, voyant son camp changer autant que de chemises au fil des ans. Tantôt alliée, tantôt ennemie de Batman, régulièrement opposée à son propre père mais pas spécialement du côté de Bruce Wayne pour autant, Talia al Ghul a toujours suivi son propre chemin. Son allégeance ira tellement du tout au tout qu’on la retrouvera tout aussi bien comme alliée de Batman contre son père que comme membre de la Secret Society of Super-Villains, en quelque sorte l’opposé de ce que représente la Justice League. 

Ce qui est sûr, c’est que l’histoire de Talia al Ghul, bien que femme indépendante, a toujours été intrinsèquement liée à celle de Batman. Elle tombera rapidement amoureuse du Chevalier noir et aidera son père dans leur volonté commune de faire de celui-ci l’héritier de Ra’s al Ghul à la tête de la Ligue des Assassins. Même si elle n’arrivera pas à ses fins, Batman restera toujours dans son esprit et ils auront même finalement un enfant, Damian, destiné à être le successeur de son grand-père, Ra’s al Ghul, par le mélange de la lignée al Ghul et du sang de Bruce Wayne/Batman.

Personnage fort dans son caractère et son charisme, Talia al Ghul a déjà été adaptée à plusieurs reprises. Talia apparait ainsi dans plusieurs séries et films animés, dont les films du DC Animated Movie Universe Son of Batman, Batman vs. Robin et Batman: Bad Blood, mais aussi dans plusieurs jeux vidéo avec notamment un rôle substanciel dans l’histoire de Batman: Arkham City.

Côté live-action, Talia al Ghul est déjà apparue dans quelques épisodes de la série Arrow, interprétée par Lexa Doig, mais l’interprétation que le grand public retiendra est celle de Marion Cotillard dans The Dark Knigth Rises, révélant qu’elle est la fille de Ra’s al Ghul sur la fin du film après avoir joué un rôle proméminent dans l’histoire du film. On ignore encore si nous la verrons dans une future adaptation comme le film The Batman mais Talia al Ghul n’a certainement pas fini de faire parler d’elle car, vous l’aurez sans doute déjà compris en lisant ces quelques mots, Talia mérite sa place dans notre chronique Power Girls, mais pourquoi ?


Talia al Ghul et sa féminité


Fille de Ra’s al Ghul, entrainée par celui-ci et souvent à la tête de la Ligue des Assassins, Talia al Ghul est une adversaire dangereuse quand on y fait face mais une alliée de taille quand on peut la compter à ses côtés. Talia est donc une femme qui sait sans conteste se défendre toute seule. Pourtant, cette attitude badass sans oublier sa plastique de rêve ne sont pas les seuls attributs qui font de Talia une femme forte. 

Tout d’abord, il est à noter que ce tempérament combattif se retrouve dans les traits de caractère du personnage constamment. Talia al Ghul est une femme indépendante à souhait, ayant suffisamment confiance en elle pour faire face à n’importe quel adversaire et même mener une ligue composée des combattants les plus dangereux au monde. Son allégeance changera en fonction non pas de son humeur ou des circonstances en tant que telles : elle fait au final uniquement allégeance à elle-même, et fera équipe avec qui servira le mieux ses objectifs.

Talia sait effectivement ce qu’elle veut et n’a pas besoin d’une figure paternelle comme mentor. Elle se rebellera à plusieurs reprises contre son père, Ra’s al Ghul, décidant par exemple d’agir dans son dos pour faire ressusciter Jason Todd, comme on peut l’apprendre dans la mini-série de comics Red Hood: The Lost Days. Elle sait tellement ce qu’elle veut, ou qui elle veut dans ce cas-ci, qu’elle ne reculera devant rien pour faire tomber Batman dans ses bras, au point de le droguer pour avoir un enfant avec lui. Ceci est sans doute extrémiste mais cela dénote clairement la force d’esprit dont Talia al Ghul fait preuve.

Talia est aussi une mère, comme dit plus haut, mais le jeune Damian vivra sa gestation dans un incubateur artificiel et non dans le ventre de sa mère. Cela reflète bien à nouveau ici l’extrémisme dans la façon de penser et d’agir de Talia : avoir les avantages sans les inconvénients. Elle voulait être mère afin d’avoir un héritier digne de ce nom au trône de son père et fera toujours tout, à sa manière du moins, pour que Damian atteigne le pidéestal qu’elle lui destine. 

Cependant, ces attitudes extrêmes vaudront d’entacher la relation avec son fils, surtout après que celle-ci ait décidé de laisser Damian devenir le nouveau Robin, pour qu’il apprenne à connaitre son père, Batman. Damian, quittant la vue biaisée qu’il avait depuis sa naissance, se rend compte des comportements inadéquats de sa mère. Talia aura tellement réussi à être une femme forte et indépendante qu’elle en aura oublié d’être une mère.


Talia al Ghul et l’évolution de son image


Il est vrai que nous avons peut-être été un peu dur avec Talia al Ghul dans la partie précédente, mais il s’agit d’éléments moins souvent mis en avant. Ce n’est pas pour autant que le personnage n’a pas cette image de femme forte qui lui colle à la peau, et c’est sans doute ce qui vient à l’esprit comme premier trait de caractère pour tout un chacun lorsqu’on pense à Talia al Ghul. Depuis la première apparition du personnage, elle est décrite comme une femme fatale, une personne indépendante, sûre d’elle et qui sait ce qu’elle veut. Même si son histoire évolue au fil des ans, Talia restera et est encore aujourd’hui un des meilleurs exemples pour notre chronique Power Girls. 

Au delà de sa personnalité, Talia al Ghul est apparue de manière proéminente dans les comics depuis sa création, figurant dans plus de 600 numéros individuels. Ses adaptations ont également été conséquentes, avec les productions animées et en jeu vidéo étant assez proche du personnage. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de la voir réellement en live-action, l’Arrowverse décidant de plutôt se centrer sur sa soeur Nyssa al Ghul, tandis que la Talia du film The Dark Knight Rises restera dans beaucoup d’esprits, malheureusement, pour la scène de mort du personnage, fortement critiquée pour la performance de Marion Cottillard.

Peut-être verrons-nous un jour une version cinématographique proche du comics, une femme puissante au caractère fort, qui laisse ses adversaires de marbre. A la fois une vilaine –  souvent anti-héroine même – et une femme dont la plastique en font rêver plus d’un, il n’y a rien d’étonnant de voir Talia al Ghul figurer à la fois dans le Top 100 des plus grands vilains de tous les temps (42e place) d’IGN et à une très honorable 25e place parmi le Top 100 des femmes les plus sexy dans les comics, compilé dans le Comics Buyer’s Guide. 

Quoi qu’il en soit, Talia al Ghul en aura inspiré plus d’une et fait envier plus d’un et ce n’est pas sans raison. Talia al Ghul regroupe la plupart des qualités qu’on attribuerait à une femme épanouie et visant à être l’égal de l’homme : force d’esprit, assurance, charisme, volonté, tout en étant un modèle de beauté pour les gent féminine et masculine. Alors, s’agirait-il de la Power Girl ultime ?


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